HE et précautions...
Pour avoir une base, je reprends les recommandations données par différents sites :
Chez Sanoflore :
1) Tenir hors de la portée des enfants car les huiles essentielles sont des produits concentrés qui peuvent être dangereux si mal employés. Les huiles essentielles sont déconseillées pour les enfants de moins de 3 ans.
2) Il existe des restrictions pour les femmes enceintes. Dans notre gamme, sont concernées les huiles essentielles de Cèdre, Hélichryse italienne et Menthe poivrée.
3) Toutes les huiles essentielles sont irritantes pour les yeux. Eviter donc tout contact direct ou indirect (mouchoir...) avec les yeux. En cas d’accident, rincer l’oeil avec de l’huile végétale (Tournesol…).
4) Etant donné leur concentration, il faudra toujours diluer les huiles essentielles
5) Certaines huiles essentielles sont irritantes pour la peau et les muqueuses. On limitera leur dilution à 1% maximum (Cannelle, Girofle, Lemongrass, Origan, Sarriette, Thym à thymol).
6) Toutes les huiles essentielles d’agrumes (zestes de Bergamote, Citron, Mandarine, Orange et Pamplemousse) sont photo- sensibilisantes : il convient de ne pas s’exposer au soleil dans les heures qui suivent une application ou une ingestion de ces huiles essentielles.
7) L’huile essentielle de Menthe poivrée ne s’applique jamais sur une surface cutanée étendue en raison de la réaction glacée qu’elle provoque.
8) Pour suivre un vrai traitement par voie interne, nous vous recommandons de prendre contact avec votre médecin ou aromathérapeute et de vous référer aux ouvrages spécialisés.
Chez Aromazone
1. Les huiles essentielles ne doivent pas être appliquées sur les muqueuses ou sur les yeux. Elles doivent être tenues hors de portée des enfants.
2. Certaines huiles peuvent être irritantes pour les peaux sensibles (en particulier les huiles "épicées"). Il est donc recommandé de ne pas appliquer ces huiles pures sur la peau mais diluées dans une huile végétale (jojoba, amande, noisette,...). De manière générale, nous vous conseillons d'effectuer un essai d'application d'une huile dans le pli du coude avant toute utilisation à l'état pur sur la peau.
3. Pour une application sur la peau, ne dépassez pas 6 gouttes : n'oubliez pas que les huiles essentielles sont très puissantes...
4. Certaines huiles sont photosensibilisantes (agrumes : orange, petitgrain). Après application de ces huiles, ne pas s'exposer au soleil.
5. D'une manière générale, nous déconseillons l'usage d'huiles essentielles pour les femmes enceintes et les sujets épileptiques, les personnes ayant des problèmes de coeur ou des pathologies graves.
6. Pour l'emploi des huiles à objectif thérapeutique, nous vous conseillons de consulter un médecin aromathérapeute.
Plus étoffé...chez Labos Hévéa
Du bon usage des huiles essentielles
Acquisition et rangement
Pour se prémunir de tout désagrément lié à l’usage d’une huile impure, sélectionner la meilleure qualité d’huile essentielle, 100 % pure, 100 % naturelle, et si possible biologique.
Les flacons, de préférence de verre teinté, doivent être bien fermés et conservés en position verticale à une température comprise entre 5°C et 35°C.
Les flacons d’huile essentielle doivent être rangés hors de portée des enfants, dans une armoire à pharmacie, et toutes les étiquettes doivent rester intactes.
Premiers conseils d’utilisation
Avant toute première utilisation en usage externe d’une huile essentielle, tester la réaction allergique de la personne. Déposer une goutte pure de l’huile essentielle à tester au creux du coude. Patienter un quart d’heure. Si une irritation survient, ne pas renouveler l’expérience. Si aucune réaction allergique ne se manifeste, utiliser l’huile essentielle selon les prescriptions.
Ne jamais utiliser sous forme d’injection (intraveineuse ou intramusculaire).
Ne jamais utiliser par voie orale sans l’avis du médecin.
Ne jamais appliquer pure sur les muqueuses, parois nasales, oculaires, etc., mais diluer l’huile essentielle à une hauteur maximale de 20 % dans une huile végétale quelle qu’elle soit (à choisir en fonction de ses propriétés).
Ne pas utiliser par diffusion pour les personnes allergiques ou asthmatiques.
Ne pas administrer d’huile essentielle par voie orale aux enfants de moins de 3 ans.
Ne pas administrer d’huile essentielle à une femme enceinte ou allaitante sans demander l’avis d’un spécialiste.
En cas de problème
Ne jamais appliquer sur les yeux, ni pure ni diluée. En cas de projection dans les yeux, rincer abondamment à l’eau pendant un quart d’heure puis appliquer un coton imprégné d’huile végétale quelle qu’elle soit. Si aucune amélioration n’intervient, contacter le centre anti-poison le plus proche.
En cas d’intoxication orale
due à un surdosage ou à une mauvaise utilisation, absorber en premier
lieu 30 ml d’huile végétale pour soulager l’estomac. Il est inutile de
boire de l’eau car l’huile essentielle n’est pas soluble dans l’eau. Si
l’absorption d’huile végétale n’occasionne aucune amélioration,
contacter le centre anti-poison ou l’hôpital les plus proches.
Un surdosage
correspond à l’absorption de plus d’un gramme d’huile essentielle en
une seule prise. Dans ce cas, il faut donc diluer l’huile essentielle
dans l’estomac à l’aide de 30 ml d’huile végétale, ou avaler 2 à 4
comprimés de charbon végétal. Dès l’apparition de tout problème
digestif ou nerveux, appeler immédiatement l’hôpital pour un lavage
d’estomac.
Mises en gardes (liste non exhaustive)
Les huiles essentielles photosensibilisantes.
Il
s’agit principalement d’huiles à bases d’agrumes.Leur usage cutané (et
même oral) ne doit être suivi d’aucune exposition au soleil avant 24 h.
Suivent plusieurs paragraphes:
Les huiles essentielles riches en cétones.
Les huiles essentielles riches en phénols.
Les huiles essentielles riches en monoterpènes.
Les huiles essentielles riches en aldéhydes aromatiques et terpéniques.
Déjà un avis personnel
général sur ces mises en garde, les 2 premères sont assez standard, la
3ème est àa la fois plus complète mais plus "embrouillante" à mon avis
et donne des informations qui sont plus utiles dans un second temps...
Passons maintenant aux mots clés : enfants, femmes enceintes et allaitantes, yeux, muqueuses, dermocausticité (=irritation de la peau), photosensibilisation, diffusion, dilution, surdosage, personnes sensibles et/ou fragiles (je globalise), épileptiques, menthe poivrée...
Je pense qu'une fois ces mots clés expliqués et mémorisés, on a en tête les principales notions à retenir pour éviter de grosses bourdes et ainsi savoir quand il faut creuser pour ne pas prendre de risque...parce qu'il ne faut pas rêver, ce n'est pas avec quelques lignes de mises en garde qu'on maîtrisera les huiles essentielles, leur puissance et leurs dangers...
Les enfants :
* On met ses huiles essentielles hors de portée des
enfants... il ne vous viendrait pas à l'idée de laisser à disposition
de vos enfants les bouteilles d'eau de javel ou de soude caustique ou
vos plaquettes de médicaments ou de contraceptifs...dites vous que les
flacons d'huiles essentielles ont en plus un packaging attractif
(petite taille, étiquettes parfois sympas avec des fleurs) et sentent
bon (bon d'accord y a des HE qui puent...pardon qui sentent
euh...différent...lol)...donc c'est tentant...et dangereux...
* L'utilisation des HE pour les enfants :
Il
y a un vaste flou et des opinions variées sur l'âge minimum à partir
duquel on peut utiliser les huiles essentielles... certains commencent
dès l'âge de 3 mois...d'autres recommandent d'attendre l'âge de 12
ans... les arguments avancés, bien que tout à fait logiques (influence
hormonale, sur le développement de certains organes) ne m'ont été
personnellement jusque là jamais été démontrés ni appuyés par des
études scientifiques...
Je ne veux pas dire par là que je réfute ces
arguments mais bien au contraire que je suis toute ouïe pour tout ce
qui touche à se problème...
En attendant d'en apprendre plus, je me range personnellement à l'avis majoritairement exprimé : d'une manière générale, pas d'HE avant 3 ans, sauf quand l'alternative se présente avec un remède allopathique manifestement plein d'effets secondaires désastreux... dans ce cas s'appuyer sur l'avis de professionnels...
Je fais également comme beaucoup d'auteurs une distinction entre les diverses HE...elles sont à utiliser en fonction de l'âge de l'enfant...
Pour les enfants, sauf avis d'un professionnel, pas de voie orale...
Grosse question, à partir de quand n'est on plus un enfant ?
Je
serais heureuse de partager vos avis sur cette question qui me tient à
coeur et qui n'est pas si simple qu'elle peut paraître.
Dans ce paragraphe comme dans les autres, je ne donnerai pas de noms d'HE, tout simplement pour vous inciter à chaque utilisation d'une HE, à consulter des ouvrages spécalisés pour découvrir les particulartiés de cette HE et ses précautions d'usage et contre-indications spécifiques.
Les femmes enceintes et allaitantes
Pas d'HE pendant les 3 premiers mois de
la grossesse... avis majoritaire, ne faire exception qu'avec un
professionnel... pas d'affolement si vous utilisez des cosmétiques
naturels contenant des huiles essentielles, les produits vendus dans le
commerce en contiennent une si faible quantité que le risque peut être
considéré comme inexistant...un bémol si votre produit affiche
ouvertement un fort pourcentage d'huile essentielle (plus de 1% c'est
énorme pour un produit du commerce), ou contient une huile essentielle
proscrite pour les femmes enceintes...
Eviter vos cosmétiques maison
contenant des huiles essentielles, ainsi que des spcécialités à
vocation plus ou moins thérapeutiques (par exemple les huiles
anti-cellulites qui sont fortement concentrées).
A partir du 3e mois, le principe pour moi c'est NON... sauf l'HE de mandarine dans les préparations anti-vergetures... si grooooooooooos problème, qui fasse penser qu'une solution aroma serait préférable à ce qui est proposé, consulter impérativement un aromathérapeute.
Pour les femmes allaitantes, ne pas oublier que les principes actifs passent dans votre lait... considérez vous donc...comme un bébé...voir paragraphe ci-dessus...
D'une
manière générale, pour les bébés et jeunes enfants, les femmes
enceintes et allaitantes, tenter d'utiliser des solutions moins
chimiquement puissantes et offensives que les huiles essentielles
(hydrolats, gemmothérapie, phytothérapie, homéopathie et Fleurs de
Bach, selon vos affinités), en respectant les précautions pour ces
autres thérapies, et si vraiment l'aromathérapie vous apparaît comme LA
solution, consulter un pro.
Les yeux et les muqueuses
Pas d'huiles essentielles dans les yeux et les muqueuses (nez, oreille, bouche, zones génitales et anales).
Des
exceptions pour le nez (traitement des sinusites) et la bouche
(traitement spécifique des aphtes, des gingivites, etc.), aucune pour
les yeux (utiliser les hydrolats : bleuet, camomille, myrte vert), et à
prescrire par des pros uniquement pour les zones anales et génitales.
Si
une huile essentielle arrive accidentellement dans les yeux, voilà le
schéma à appliquer que j'ai retenu et qui ne colle pas avec ce qui peut
être exposé dans les exemples précédents :
Rincer avec de l'huile
végétale, les HE n'étant pas solubles dans l'eau, bien essuyer et
éliminer les résidus d'huile avec un lavage occulaire (sérum
physiologique, hydrolat adapté, à défaut eau de source ou minérale ou
stérilisée).
La dermocausticité
Certaines
HE ne doivent pas être appliquées sur la peau, car elles entraînent des
brûlures du même style que celles produites par la chaleur...
Toujours
vérifier (comme pour le reste) que l'HE que l'en envisage d'utiliser en
application cutanée n'est pas contre-indiquée pour cet usage.
Allez
quelques pistes (volontairement vagues) : la famille des cannelles, les
HE à phénol (famille des thyms, origan, etc.)... j'ai dit pistes
hein... c'est pas exhaustif du tout !
Si vous entrez en contact avec
une HE dermocaustique, appliquer de l'huile végétale, rapidement,
essuyer, passer longuement sous l'eau et ensuite traiter comme une
brûlure classique.
La photosensibilisation
Par exception, je vais être assez précise mais cela ne vous dispense pas d'aller consulter un livre pour chaque HE utilisée.
Les huiles essentielles photosensibilisantes sont celles qui contiennent des furocoumarines :
Huiles essentielles de la famille des Citrus (Rutacées) extraites des zestes :
orange amère (Citrus aurantium ssp aurantium op zeste), oranger doux
(Citrus sinensis op zeste), mandarinier (Citrus reticulata blanco var.
mandarine op zeste), bergamote (Citrus aurantium ssp bergamia op
zeste), limette (Citrus limetta op zeste), pamplemousse (Citrus
paradisii op zeste), tangerine, etc...
Autres HE : khella (Ammni visnaga), angélique graines (Angelica
archangelica op graines), céleri (Apium graveolens), verveine (Lippia
citriodora), carvi (carum carvi) 1., cumin (Cuminum cyminum) 2. ,
tagète (oeillet d'Inde)
Egalement : tilleul (a priori existe uniquement sous la forme d'absolue)
1. à vérifier : contient des coumarines mais pas a priori de furocoumarines
2. non signalé par Franchomme qui signale une possibilités de
dermatoses d'irritation, contient des coumarines selon le chémotype
(scopolétine) mais s'agit-il d'une furocoumarine...
Lien :
http://www.aromalves.com/article.php3?id_article=224
La diffusion
Certaines HE ne se diffusent pas (irritation des muqueuses, donc pas de diffusion d'HE dermocaustiques). Utiliser en diffusion des HE dont vous êtes sûr qu'elles sont diffusibles ben voui hein Lapalisse va...en résumé prudence...et toujours consulter un bon ouvrage (oui je sais, je me répète).
Ne pas diffuser en présence d'un asthmatique... j'ai personnellement des problèmes de cet ordre, pourtant j'utilise la diffusion sauf en periode de crise, et parfois avec certaines HE ça bloque...ben on stoppe tout de suite hein ça va de soi.
Je profite de ce paragraphe pour une petite recommandation technique : quand vous utilisez un brûle-parfum, ne pas mettre les HE pures dans la coupelle mais avec de l'eau qui va permettre une transmission douce de la chaleur et protéger les propriétés des HE, veiller à rajouter de l'eau si besoin. Les HE perdent leurs propriétés en étant trop chauffées, a fortiori lorsqu'elles sont caramélisées... ;-)
La dilution
On recommande en général de ne pas utiliser d'HE pure sur la peau...
Je préfère dire qu'il convient d'utiliser une HE selon le mode d'emploi donné par un pro ou par un livre spécialisé. Dire de ne jamais utiliser une HE pure c'est éviter les risques mais se retrouver immanquablement avec quelqu'un qui va vous dire... je comprends pas, là, je lis qu'il faut mettre X gouttes d'HE pure et patati et patata...
Il y a des HE connues pour être utilisées pures : lavande sur une brûlure, lavande et/ou tea tree (avec modération) sur un bouton, hélichryse italienne sur un hématome... mais même celles-là soyez vigilant et surveillez les réactions de votre peau... chacun est différent, les allergies existent, les peaux hypersensibles aussi.
Ce qui me fait glisser vers le sujet du test cutané, bien expliqué sur le site d'Hévéa, à pratiquer au moindre doute...voir de manière systématique.
Le surdosage
Si vous respectez les plus élémentaires des précautions, à savoir ne pas faire n'importe quoi, à savoir vous lancer dans une automédication par voie orale farfelue... cela ne devrait pas se produire.
Un petit rappel, la dose physiologique à ne pas dépasser pour un adulte par voie orale est d'une goutte par 10 kg de poids et par jour. Ne pas "s'automédiquer" sauvagement ni de manière prolongée (effet plateau).
Le surdosage s'applique également aux autres voies utilisées (cutanée, inhalation).
Moralité : respecter les doses indiquées par votre thérapeute ou pas un bon ouvrage spécialisé, utiliser plus d'HE n'aura pas plus d'effet !
Si une HE est absorbée en grande quantité par accident ou si vous présentez des réactions anormales à une absorption normale : téléphoner au Centre anti-poison !
Personnes fragiles, sensibles, âgées, sous traitement médical, épileptiques
Il est clair qu'on doit être encore plus prudent avec toutes ces personnes... cela semble une évidence mais mérite d'être répété...
Ne pas utiliser d'HE conjointement avec un traitement médical sans en aviser votre médecin.
Mention particulière pour l'épilepsie : bon nombre d'huiles essentielles sont strictement interdites aux épileptiques.
Menthe poivrée
Je cite Sanoflore, car il n'y a rien à rajouter :
L’huile essentielle de Menthe poivrée ne s’applique jamais sur une surface cutanée étendue en raison de la réaction glacée qu’elle provoque.
Voilà, je pense avoir fait le tour... si vous constatez des oublis, surtout n'hésitez pas.
En conclusion je vais ajouter l'avis que Raffa ajoute à chacun de ses articles sur son blog :
Déni de responsabilité
: Les articles de ce blog résultent en général de la compilation
d'informations en provenance de plusieurs sources et d'expériences
personnelles. Dans la mesure du possible, ils tentent de compiler une
documentation exhaustive dont les sources sont citées. Toute personne
mettant en application ces renseignements le fait à ses propres
risques. LabelBlue (c'est Raffa's blog dans le texte initial hein) n'assume aucune responsabilité des dommages
susceptibles de résulter de l'usage de ces renseignemens. En
particulier toute décision concernant un traitement médical devrait
toujours se prendre en consultation avec un professionnel de la santé
qualifié.
Comportez vous en adultes responsables et soyez prudents !
Un petit cadeau pour me faire pardonner de ce long texte sans image, une fleur de Hoya, surnommée "fleur de cire"... j'adore ces fleurs...
Image provenant de ce site
Voir : Tout savoir sur Droit et Internet par Sébastien Canevet