07 juillet 2008
Essaimage
Il y a en qui déménage...Moi j'essaime...
Trop de mal à reprendre pied sur ce blog touffu, où personne, ni moi ni les autres, ne se retrouve alors je reprends vie ailleurs, de manière propre et ordonnée. Avec des index !!!
Avec des reprises, des nouveautés, sans rythme imposé, au gré de mes envies...
Labelblue, huiles infusées
Labelblue, cosmétique naturelle
Il faut que je fabrique une bannière au petit dernier...
J'avoue que je privilégie le contenu à la forme.
A bientôt...
03 février 2008
Les labels bio en cosmétique – 3.2 Cosmébio, la charte
Reprenons nos tribulations au pays de Cosmébio…
Un petit rappel en images...
On sait qui est Cosmébio, mais quels sont les textes de référence et qui effectue les contrôles ?
Alors là, ça se corse…
En résumé, il y a une charte, téléchargeable ici… http://www.cosmebio.org/doc/charte_cosmebio.pdf
Sauf que la charte fait référence à un…référentiel…
Sauf qu’il n’y a pas un référentiel mais…Deux référentiels…Enfin, on sait pas trop…
Et oui, il y a deux organismes certificateurs chargés d’effectuer les contrôles, Ecocert et Qualité France (c’est écrit ici : http://www.cosmebio.org/14-adherer.php) !
Et autant Qualité France est transparent puisque le référentiel est en libre consultation et téléchargement ici : http://www.qualite-france.com/homePage_frameset.html …Autant pour Ecocert le flou demeure puisque si vous voulez consulter le référentiel, il vous faudra débourser la modique somme de 80€ ! Si le cœur vous en dit, c’est ici :
http://group.ecocert.com/IMG/pdf/bon-commande-referentiel-cosmetiques-fr.pdf
Partons donc de la charte…
Sélection des ingrédients
Nous décidons de mettre sur le marché des produits cosmétiques dont les ingrédients sont d’origine naturelle et prioritairement issus de l’Agriculture Biologique contrôlée.
Jusque là ça va…
Matières
premières végétales
Les formules de ces produits cosmétiques donnent priorité aux matières premières issues du monde végétal, ceci dans le cadre de la législation en vigueur. Parmi ces matières premières végétales, la priorité est donnée à leur qualité biologique, lorsque la production biologique contrôlée permet leurs mises à disposition sur le marché. Le caractère authentique des matières premières végétales doit être assurée. En particulier, notre volonté est d’exclure tout recours aux O.G.M.
Les autres types d’ingrédients ne sont mis en
oeuvre que s’ils ne possèdent pas d’équivalent dans le monde végétal.
Là déjà la dernière phrase me titille
sérieusement…
Matières
premières minérales
Les premières minérales utilisées pour leur propriétés intrinsèques (complémentaires à celles du végétal) sont extraites dans des conditions respectueuses de l’environnement et une attention particulière est accordée à leurs critères de pureté.
Ca commence à devenir évasif…
Produits et sous-produits animaux
Certains produits et sous-produits animaux ne mettant pas en cause directement la vie des animaux et dont le prélèvement n’a pas d’effet néfaste sur les équilibres écologiques peuvent néanmoins être utilisés en référence à une liste positive, révisable selon les avancées techniques (cire d’abeille,propolis, miel, lait . . .).
Si on veut la liste positive, il faut consulter le référentiel…
Ingrédients synthétiques
Sont exclus des formulations, les parfums synthétiques, les colorants synthétiques, les silicones et les ingrédients issus de l’industrie pétrochimique.
Super…
Agents technologiques et de conservation
En dérogation au principe évoqué au point 1.a. et 2.1.f. quelques molécules synthétiques demeurent indispensables comme agents technologiques et de conservation , y compris certaines de nature identique aux molécules naturelles. Une liste positive limitée, précise les molécules autorisées, dont la présence doit par ailleurs être explicitée dans l’étiquetage.
Encore une liste positive évoquée…Toujours à trouver dans le (les ?) référentiels…
Spécificités au niveau des techniques d’obtention et de transformation des matières premières
Les techniques d’obtention et la transformation des matières premières sont autorisées conformément à une liste positive.
Encore une liste positive ! Mais où sont elles donc ces listes ??? Parce que suivent bien quelques paragraphes mais dans le 4e, on lit (faut suivre) :
les procédés de chimiques de synthèse pure,
à priori exclus, à l’exception de ceux, très rares, permettant l’obtention des molécules de synthèse dites indispensables et non disponibles par les procédés cités précédemment. Il s’agit de molécules citées sur une liste positive choisie pour leur non toxicité, et qui concerne principalement la fonction de conservation du produit fini.
En particulier, ne sont pas autorisées, les techniques faisant appel aux manipulation génétiques, à l’ionisation, à l’irradiation, au mercure et à l’oxyde d’éthylène.
Encore une liste positive !!!!!!!! Damned, où est le nid ? Toujours dans le référentiel !
La charte se conclue par :
Le cahier des charges est un document évolutif, susceptible d’être actualisé et amélioré en permanence en fonction de l’évolution des capacités technologiques et de la réglementation générale.
Le premier est resté sans réponse...
Voici le second échange :
"Bonjour,
En tant que simple consommatrice éclairée, est-il
possible d'obtenir la liste positive des conservateurs agréés dans les
cosmétiques porteurs du logo "Cosmébio" dont votre organisme est le
garant ?
D'une manière générale, peut on consulter sur Internet, à
l'exemple du cahier des charges Nature et progrès, l'ensemble des
obligations auxquelles un fournisseur doit souscrire pour obtenir un
des deux labels Cosmébio?
Meilleures salutations."
Réponse :
"Bonjour,
Vous pouvez
vous rendre sur notre site internet www.ecocert.com /
ecoproduits/ cosmétiques ou directement sur le site de Cosmebio.
Cordialement,"
Houla que ça, c'est de la réponse qui aide...
Re-mail...
"Certes...Mais si je m'adresse directement à vous, c'est faute d'avoir
trouvé sur ces deux sites... Auriez vous un lien direct ? Je cherche le
texte exact et non des explications.
Je cherche, par exemple, la liste positive des conservateurs autorisés...Je ne l'ai trouvée nulle part.
Merci par avance.
Mes meilleures salutations."
Réponse...Ben je l'attends encore et encore et...toujours... Vu le délai...Je crois bien qu'on m'a oubliée...
Bouuuuuuuuuuuh...
Des précisions chez Qualité France au prochain numéro...
Et promis après je remets tous les articles dans l'ordre pour une meilleures lecture...
01 février 2008
Les labels bio en cosmétique – Le pourcentage d’ingrédients bio- 3.1 Cosmebio 1ère partie
Vous vous souvenez ? Nature et Progrès, BDIH... Chartes simples, listes claires...
Là, les choses se compliquent quelque peu…
Qu’est ce que Cosmébio ?
Cosmébio est l'Association
Professionnelle Française de la Cosmétique Ecologique et Biologique
qui regroupe l'ensemble des acteurs de la filière :
- fournisseurs de matières premières et d'ingrédients,
- fabricants à façon,
- laboratoires cosmétiques,
- distributeurs
L’ensemble de ces acteurs est engagé dans la cosmétique naturelle et
biologique.
Pour pouvoir être adhérent et utiliser les logos propres à la Cosmétique
Ecologique et Biologique, il faut, en effet, avoir reçu la certification d’un
organisme de contrôle indépendant. La certification repose sur un cahier des
charges strict (charte Cosmébio), déposé au Ministère de l'Industrie en 2003.
Cosmébio garantit le respect de ce cahier des charges en contrôlant la validité
des licences et certificats.
http://www.cosmebio.org/10-presentation.php
La charte Cosmébio donne possibilité
d’apposer 2 labels différents sur les produits :
Le label « Cosmétique Bio » et le label « Cosmétique Eco ».
Que recouvrent ces 2 labels ?
Légende BIO = ingrédients issus de
l’agriculture biologique
NAT = ingrédients
naturels ou d'origine naturelle, dont ingrédients certifiables et non
certifiables (ex : eau, minéraux)
Un produit cosmétique Bio peut contenir une quantité infime de produits
synthétiques (conservateurs autorisés nécessaires à la protection du produit)
Naturel… Bio :
quelques explications
Un
ingrédient « BIO » est
un ingrédient naturel, végétal ou issu de la production animale (exemple :
miel) qui peut être certifié selon les règles de production de l’agriculture
biologique.
Certains
ingrédients dits « naturels » ne peuvent être issus de l’agriculture
biologique, comme :
- Les ingrédients d’origine naturelle puisqu’ils ont subi une transformation
douce (type hydrolyse, condensation, hydrogénation…)
- Les ingrédients naturels qui ne sont pas d’origine végétale ou animale (comme
un ingrédient d’origine minérale, marine ou bien comme l’eau).
* Selon la catégorie de produits (crèmes de soin,
capillaires, maquillage), la proportion d’ingrédients pouvant être certifiée
est variable. Ceci est en grande partie lié à la proportion d’eau de la
formule.. Le minimum de Bio sur le total de la formule est de 10 et cela peut
aller jusqu’à 100% de bio, pour de nombreux produits certifiés dans la
catégorie des soins.
Le label ECO de la
Charte Cosmébio
Un produit du label Eco contient au minimum 50% d'ingrédients
biologiques sur le total des ingrédients végétaux, et au minimum 5%
d'ingrédients biologiques sur le total.
http://www.cosmebio.org/produit-bio-04.php
En résumé…
Cosmébio Bio = au moins 10% du total des ingrédients est bio…
Cosmébio Eco= au moins 5% d'ingrédients biologiques sur le total (pour le reste comme le « montant » des ingrédients végétaux n’est pas connu à la lecture d’une étiquette…Je vois pas comment on peut en apprendre quelque chose…
Nature et Progrès et BDIH étaient plein de bonnes intentions à défaut de fournir des chiffres... Là, les chiffress y sont... Beaucoup trop petits riquiquis à mon goût...
Bon... Reste à découvrir qui certifie ces deux labels et à avoir un peu plus de précisions sur les composants autorisés...Particulièrement les conservateurs... La suite au prochain numéro...
Les labels bio en cosmétique – l’exemple des conservateurs, l'origine des ingrédients-2.BDIH
Un label allemand que l'on retrouve sur les produits de certaines marques comme Dr Hauschka, Lavera, Logona, Weleda...
Qu’est ce que le BDIH ?
L’association fédérale des entreprises commerciales et industrielles allemandes pour les médicaments, les produits diététiques, les compléments alimentaires et les soins corporels, association déclarée, est une association créée en 1951 d’entreprises de fabrication et de commercialisation, dont le siège est à Mannheim.
http://www.kontrollierte-naturkosmetik.de/f/bdih.htm
Cette association octroit un label très restricitf aux cosmétiques garantissant une importante sécurité aux consommateurs.
Les composants énumérés sont clairement définis dans une directive. Le respect de la directive est garanti par des contrôles continus des produits et justifié de façon simple et évocatrice par l’octroi d’une marque de contrôle.
Sur la base de cette directive, les produits du domaine des cosmétiques naturels sont contrôlés au niveau de leurs composants par des instituts de contrôle indépendants.
On peut consulter en ligne les termes de cette directive, mais je ne sais s’il existe un texte plus élaboré…
http://www.kontrollierte-naturkosmetik.de/f/directive_cosmetiques_naturels.htm
Les conservateurs autorisés
Pour la sécurité microbiologique des produits, seuls certains conservateurs à l’état naturel sont autorisés outre les systèmes de conservation naturels:
- acide benzoïque, ses sels et éthylester
- acide salicylique et ses sels
- acide sorbique et ses sels
- alcool benzyl
En cas de recours à ces conservateurs, il est obligatoire d’ajouter: « conservé
avec … [nom du conservateur] ».
L'origine des ingrédients
Matières premières végétales
Autant que possible issues de
- culture biologique contrôlée (kbA), en considération de la qualité et de la
disponibilité
- cueillette sauvage biologique contrôlée
Matières premières animales
Le
recours à des matières premières issues de vertébrés morts (p.ex. graisse de
baleine, huile de tortue, huile de vison, graisse de marmotte, graisse animale,
collagène animal et cellules nouvelles) n’est pas autorisé.
Matières
premières minérales
Le recours à des sels inorganiques (p.ex. sulfate de magnésium) et à des
matières premières minérales (p.ex. chlorure de sodium) est en principe
autorisé.
Renoncement
délibéré
- aux colorants organiques synthétiques
- aux substances aromatiques synthétiques
- aux matières premières éthoxylées
- à la silicone
- à la paraffine et autres produits dérivés du pétrole
Matières
premières issues autant que possible du Commerce Equitable et de projets du
Tiers-monde
On refuse
les interventions par manipulation génétique au niveau du patrimoine
héréditaire des animaux et des plantes et l'irradiation.
Un
paragraphe un peu technique concerne les matières premières à intervention
réduite… Je vous laisse le soin de le consulter ainsi que l’ensemble du texte.
Je trouve
cette charte moins drastique que celle de Nature et Progrès mais les choses
sont plutôt claires et je me sens assez protégée par ce label.
Les labels bio en cosmétique – l’exemple des conservateurs, l'origine des ingrédients - 1.Nature et Progrès
Besoin d'un petit peu de mise au point pour s'y retrouvé dans ces sigles et comprendre exactement ce qu'ils impliquent... Vous verrez qu'au bout du compte, rien ne vous dispense de la lecture attentive des étiquettes, même si ce premier label décortiqué me semble assez protecteur.
Qu’est ce que Nature et Progrès ?
Nature & Progrès
une
association de consommateurs et de professionnels unis dans un même mouvement
- pour une agriculture biologique respectueuse des hommes,
des animaux, des plantes et de la planète.
- pour une agriculture biologique biodiversifiée
seule capable de satisfaire le plaisir des saveurs et de garantir la santé.
- pour une agriculture biologique qui préserve le tissu
rural et le métier de paysan en le revalorisant.
- pour une agriculture biologique qui soutient les savoirs
faire et les semences paysannes.
- pour une agriculture biologique, éthique et rigoureuse,
sans complaisance avec l’économie de marché.
http://www.natureetprogres.org/nature_et_progres/natureetprogres.html
Que garantit l’apposition du label Nature et Progrès sur
un produit cosmétique ?
La réponse est dans leur charte spécifique librement
téléchargeable :
http://www.natureetprogres.org/producteurs/cahier_des_charges.html
Les contrôles sont effectués soit par des membres de
l’association, soit par des sociétés mandatées.
En ce qui concerne les conservateurs agréés dans les
produits cosmétiques, une liste positive, simple, claire et nette :
Les parabènes, séquestrants ,
phosphates oxydes toxiques, la vitamine E et C de synthèse et les huiles essentielles de
synthèse sont interdites.
Seuls les conservateurs non
toxiques d'origine naturelle extraits sans solvants synthétiques et substances
toxiques sont autorisés :
• Extraits de propolis
• Tanin
• Huiles essentielles
• extraits de plantes
• Vitamine E et C naturelle
• Acide
sorbique, acide déhydroacétique
REMARQUE : Contrairement à d’autres cahiers des charges européens de cosmétique naturelle, aucune dérogation n’est accordée pour les conservateurs (type parabène) et antioxydants de synthèse.
L’origine
des ingrédients
Les
ingrédients végétaux
Les ingrédients utilisés doivent être en priorité sous mention N&P. A défaut, sous mention Simples, Déméter ou certifiés AB selon le règlement CEE 2092/91.
Les récoltes de plantes sauvages sont autorisées si conformes au cahier des charges N&P.
Les approvisionnement doivent répondre au critère du commerce équitable.
Les
liposomes sont interdits.
Les
ingrédients animaux
Les matières premières d’origine animales sont interdites sauf les produits de la ruche, les produits lactés, les ovo produits et la lanoline (si exempte de nickel) sous mention N&P ou AB.
Les produits de la mer sont autorisés sous réserve de leur innocuité pour la santé du consommateur. La récolte sauvage respecte les dispositions évoquées plus haut.
Ne sont autorisées que les matières minérales dont l'extraction n’engendre pas de pollution ni de dégradation du paysage.
Les colorants, parfums, antioxydants, émollients, huiles et graisses, silicones, paraffine et autres ingrédients d’origine pétrochimique sont interdits.
Les ingrédients d’origine naturelle issus de Culture in vitro, de clonage ainsi que par fermentations de micro-organismes sont autorisés. Les OGM sont interdits.
Je vous laisse le soin de lire la
suite…
Ah non, un dernier paragraphe pour
la route, parce que c’est un sujet qui me tient à cœur…
Emulsifiants / Tensioactifs
La
Lécithine, la famille des glycols et l’adjonction d'oxyde d'éthylène sont
interdits.
Seuls
les tensio actifs obtenus par réactions simples sont autorisés :
•
Esters d'acides aminés végétaux
•
Esters d'alcool gras
•
Alcool cétyl-stéarique
•
Cocoyl glutamate
• APG
•
Cocobétaïne
C’est pour moi la charte la plus restrictive, mentionnant clairement ce qui est interdit et ce qui est autorisé.
Vous pouvez les joindre facilement par téléphone, je l’ai d’ailleurs fait pour connaître leur mode de contrôle.
Comme
pour l’ensemble des labels, mon seul regret est l’absence d’un organisme
certificateur institutionnel, totalement indépendant des labels contrôlés.
29 janvier 2008
Quelques tuyaux...
Une mise à jour de mes adresses préférées et des sites que j'ai repérés...
Huiles essentielles et
hydrolats corses :
Vitalba : découverts lors du dernier Vivez Nature à Lyon
Huiles essentielles,
hydrolats, plantes malgaches :
Biomada : Simon Lemesle est toujours aussi passionné...et passionnant.
Huiles essentielles,
hydrolats, plantes, etc. :
Jean-Paul Fleutiaux : Un fervent militant anti-OGM qui distille des plantes de qualité dans les règles de l'art
Le jardin des Nielles et des
Senteurs : les merveilles de Christian Nugier
Clément Pallier : senteurs bretonnes et doux savons
Afriquessences : Beurre de karité et de kpangnan, de cacao
Matières premières
cosmétiques, sites allemands :
Skincare Online : Propose entre autres un conservateur agréé BDIH
Gisella Manske : pas encore commandé (mais d'autres l'ont fait),
à tester surtout pour les huiles végétales
Matières premières
cosmétiques , sites anglais :
Aromantic : Très complet
Sheabutter Cottage : Huiles et beurres végétaux originaux et de qualité
Akamutti : Top qualité, et en plus beau packaging...
Of a simple Nature : Belle originalité et qualité au rendez-vous
Fragrant Earth : Quelques beaux actif, huiles intéressantes et le livre de Jan Kusmirek
NewdirectionsUK : Choix très large mais qualité
variable sur les huiles essentielles et les huiles végétales
Grace Fruit : pas encore commandé, à tester, intéressantes poudres de fruits et huiles originales
Matières premières
cosmétiques, sites US :
From Nature with Love : Mais pourquoi sont-ils de l'autre côté de l'Atlantique ?
Liberty natural : Une véritable caverne aux trésors
Garden of Wisdom : Pas encore commandé, à tester...Très tentant...
Voilà... Mais soyez gentil avec votre carte bleue, évitez lui la surchauffe, la pauvre...
Sources des images : FAO (femmes et karité), Vacances en Corse (carte), L'Internaute (Madagascar), La lettre de Manon ,Akamuti ,Blog FNWL
19 janvier 2008
Huiles essentielles : les chémotypes
Les chémotypes ne correspondent pas à différentes variétés
d’une même plante mais bel et bien à exactement la même plante sur le plan
botanique : Genre – espèce – éventuellement variété. La différence de composition
chimique a une autre origine…En fait elle peut avoir plusieurs origines.
Pour illustrer les diverses possibilités, prenons l'exemple du thym
qui balaye un peu tous les cas.
J’ai résumé la rubrique correspondante de Aromatherapy for health Professionals de Shirley et Len Price, Churchill Livingston Elsevier.
Les thyms à phénols (dits thyms rouges car autrefois, les HE se coloraient en rouge lors de la distillation par oxydation du matériau de l’alambic), thyms poussant dans les vallées :
1.Thymus vulgaris CT thymol :
Cueillette de printemps : 30%
thymol + paracymène + gamma-terpinène (tous deux précurseurs du thymol)
Cueillette d’automne : 60-70
% thymol
2.Thymus vulgaris CT carvacrol :
Cueillette de printemps : 30%
carvacrol + paracymène + gamma-terpinène (tous deux précurseurs du thymol)
Cueillette d’automne : 60-80
% carvacrol
Pour les chémotypes à phénols, la composition évolue au fur et à mesure de l’évolution de la floraison (boutons, fleurs, fin de floraison), donc de la saison.
Les thyms à alcool (dits thyms jaunes en anglais, je dirais thyms blancs en français) :
3.Thymus vulgaris CT linalol : thym de haute altitude à odeur herbacée, contient du linalol et de l’acétate de linalyle.
4.Thymus vulgaris CT thujanol, pas de variation saisonnière : 50% tran-thujanol, environ 15% terpinène-4-ol, environ 15% cis-myrcénol-8. Uniquement sauvage, pas de culture possible, odeur florale.
5.Thymus vulgaris CT alpha-terpinéol, odeur poivrée : ester-terpényl acétate (nom anglais, traduction peut être à revoir) 80-90% forme libre ou estérifiée (plus au printemps)
6.Thymus vulgaris CT géraniol , thym de haute altitude, odeur citronnée : ester géranyle acétate (nom anglais, traduction peut être à revoir), géraniol (alcool) 80 à 90%, forme libre ou estérifiée.
Variations saisonnières : plus de géranyle acétate au printemps, plus de géraniol à l’automne.
Il existe également un chémotype cinéole et un chémotype paracimène.
Chaque chémotype a des spécificités liées à sa composition. Soit 8 huiles essentielles différentes aumoins pour exactement la même plante sur le plan botanique...
On constate que la composition chimique de l’huile essentielle de thym Thymus vulgaris varie en fonction du lieu de sa cueillette et de l’époque à laquelle il est cueilli.
Il existe également des plantes qui donneront des huiles essentielles à chémotype différents selon la variété comme l’acore odorant:
Acorus calamus L. var. Angustatus Bass. Asaroniferum = Acore vrai ou roseau odorant à asarone
Et Acorus calamus L. var. calamus L. Shyobunoniferum = Acore vrai ou roseau odorant à shyobunone (L’aromathérapie exactement, Franchomme-Pénoël-Jollois)
Mais la plupart des huiles essentielles produitent à partir de plantes différant par la variété donnent des HE totalement différentes :
Cymbopogon martinii Stapf. Var.motia = Palmarosa
Et Cymbopogon martinii Stapf. var. sofia = Gingergrass (L’aromathérapie exactement, Franchomme-Pénoël-Jollois)
Une petite liste non exhaustive des plantes botaniquement identiques qui peuvent fournir différents chémotypes d’huiles essentielles : Le thym (au cas où vous n’auriez pas encore compris… ;)), le romarin (Rosmarinus officinalis CT camphre, ou cinéole, ou verbénone), le basilic (Ocimum basilicum CT linalol, ou estragole ou eugénol mais là en plus se glisse plusieurs variétés de basilic qui compliquent la donne), le niaouli (Melaleuca quinquinervia cinéole, ou viridiflorol, ou nérolidol)…
Mais aussi moins connu : L’estragon (Artemisia dracunculus CT estragole ou sabinène), la sauge officinale (Salvia officinalis CT thujone ou cinéole, huile essentielle en vente réservée aux pharmaciens), la valériane (Valerinan officinalis CT valeranone ou valeranal ou cryptofuranol), la mélisse (Melissa officinalis CT citral ou citronellal)…
On ne devrait pas acheter une huile essentielle pouvant être chémotypée sans précision du chémotype sur l’étiquette… Cette précaution est indispensable pour les huiles essentielles de thym, romarin et basilic. Pour les autres, il vous sera souvent difficile d’obtenir un flacon mentionnant cette précision.
Dans ce cas, soit on peut partir du principe qu’on a affaire
au chémotype le plus courant, soit on exigera de son fournisseur les résultats
d’une chromatographie en phase gazeuse
du lot concerné. Normalement tout fournisseur sérieux est en mesure de vous
fournir une chromato car il doit logiquement la demander à son fournisseur ou
producteur ou la faire faire lui même, par exemple s’il se fournit auprès d’un
petit distillateur sérieux mais qui n’a pas les moyens de faire faire une chromato
pour chaque lot.
Dans tous les cas, n’oubliez jamais de tenir compte du chémotype des huiles essentielles car propriétés et précautions d’emploi peuvent être complètement différents selon le chémotype.
18 janvier 2008
Savon : Calculateur hors ligne francophone - Mise à jour
Il ne semble pas exister actuellement de calculateur en français, gratuit, utilisable hors ligne par les savonnières.
Devrais je mettre cette phrase au passé ???
Je
cherchais sur le net l'indice de saponification de l'huile de laurier,
j'ai fouillé les sites germanophones, tout simplement parce que j'ai
acheté mon huile de laurier (huile grasse, pas huile essentielle) sur
un site allemand...
Et là, j'ai fait deux découvertes bien intéressantes.
La
première, une liste des indices de saponification d'une kyrielle de
matières grasses et assimilées, certes c'est en allemand, mais la lsite
comporte également les noms latins donc, c'est facilement utilisables
par les non-germanophones, c'est ICI.
Sur ma lancée, deuxième découverte, une "Berechnungsblatt",
soit une feuille de calcul...et, oh joie, celle-ci est simplissime et
n'est pas bloquée par un mot de passe. J'en ai donc fait rapidement la
traduction et je vous mets le fichier excel à disposition (cliquer sur
le lien ci-dessous).
Je n'ai pas vérifier les indices, ni le mode de
calcul, je n'ai fait que faire la traduction, je n'ai toujours pas
protégé la page (ce serait assez culotté je trouve de ma part), donc de
ce fait, si vous la modifier sans avori fait de sauvegarde préalable,
et que vous cassez tout, ce sera fichu, il faudra revenir la
télécharger...Pire si vous faites des modfis involontaires, vous
risquez de bien vous planter dans votre calcul de soude, donc
prudence...Je dénie toute responsabilité dans l'usage de cette
feuille...
J'ai bien l'intention d'effectuer des vérifications
approfondies et d'alimenter la feuille avec d'autres matières
premières. Mais je l'ai déjà mise à disposition pour que celles qui se
débrouillent en savon et en excel en profitent de suite.
Voilà la bête...
calculateursavon_fran_aisblue3
Normalement, vous devriez y avoir accès en cliquant sur l'intitulé du fichier...Il faut pouvoir lire les formats .xls (excel).
Pour celles qui voudraient bénéficier de la traduction anglais/français/latin des noms des huiles figurant dans ce fichier et qui n'ont pas Excel, voiciun fichier word : tradanglaisfranHVBlue
Enjoy !
Photo libre de droits trouvée sur le site Free OnLine Photos
31 mars 2007
Prévention de l’oxydation des acides gras dans un produit cosmétique
Un article intéressant dont la lecture mérite d'être partagée et explicitée.
extrait de la revue OCL"Oléagineux, corps gras, lipides"
Titre intégral :Prévention de l’oxydation des acides gras dans un produit cosmétique : mécanismes, conséquences, moyens de mesure, quels antioxydants…
Cet article me semble d’une lecture un peu ardue pour les esprits non scientifiques mais mérite un petit effort…Lien pour une lecture complète
Il s'agit d'un article de 2004 mais ce qu'il indique est toujours valable...
J'ai relevé quelques points qui méritent qu'on les mette en avant dans le cadre de nos tambouilles...
Déjà un rappel très simpliste : l'oxydation, c'est l'effet de l'oxygène de l'air.
« Le phénomène d’oxydation des acides gras conduit à une dégradation organoleptique de la matrice qui les contient, avec apparition d’une flaveur caractéristique « rance » qui modifie la qualité marchande du produit et conditionne directement sa durée de vie. »
2 types de facteurs influent sur l'oxydation.
- Exogènes (« externes ») : "la température et la lumière apportent l’énergie facilitant le passage à l’étape radicalaire. L’aération assure quant à elle le renouvellement du réactif (oxygène) et décale ainsi la réaction vers la formation des produits oxydés"
L'aération, c'est l'ouverture du pot ou de la bouteille, et l’air qui reste piégé à l’intérieur...
- Endogènes ("internes") : la nature du corps gras
"le taux d’insaturation, les traces de photosensibilisateurs, l’absence d’antioxydants naturels, sont corrélés à une augmentation du risque oxydatif. La qualité du corps gras est également garante de la maîtrise du risque oxydatif : ainsi la sélection d’un corps gras dépourvu de peroxydes (indice de peroxyde faible), dépourvu d’acides gras libres (acidité oléique faible), ne comportant pas de traces de métaux pro-oxydants, contribuera à améliorer la stabilité à l’oxydation de la formule"
L'effet de certains composants de la crème sur l'oxydation par la lumière :
"Oxydation photosensiblisée : grâce à la présence nécessaire d’un agent photosensiblisateur (pigments type chlorophylle, certains colorants, certaines vitamines), l’oxygène de l’air est activé, passant de son état fondamental dit « triplet » à un état excité dit « singulet », état dans lequel l’oxygène a suffisamment d’énergie pour se fixer directement sur l’acide gras (par un mécanisme dit de « ène addition »), sans passer par l’étape radicalaire. Les mécanismes réactionnels sont donc différents, les produits formés sont différents."
"En effet, les constituants suivants d’une formule sont susceptibles d’interagir avec le corps gras et d’influencer le déroulement des réactions d’oxydation :
* – eau : en présence d’eau, les risques d’hydrolyse augmentent ; or, plusieurs études font état de l’oxydabilité supérieure des acides gras lorsqu’ils sont à l’état libre ;
* – traces de métaux pro-oxydants (fer et cuivre sous forme libre) : ils augmentent les cinétiques de formation des radicaux et de décomposition des hydroperoxydes pour des teneurs faibles (centaines de ppb) ;
* – protéines, peptides, acides aminés : de manière générale, il est noté un rôle favorable des fonctions amines sur la stabilité oxydative des huiles végétales ;
* – émulsifiants : placés aux interfaces, ils sont souvent associés à une limitation de la diffusion de l’oxygène entre les phases aqueuses et huileuses des émulsions."
Je pense pouvoir traduire en schématisant par : l'eau augmente le risque d'oxydation, les métaux pro-oxydants aussi, les protides le diminuent, les émulsifiants le diminue.
Il y a deux sortes d'anti-oxydants, les primaires et les secondaires.
Les primaires qui s'oxydent à la place des acides gras mais, contrairement à eux, se stabilisent sans évoluer vers la phase radicalaire (les composés pas glop).
Les secondaires ont plusieurs modes d'action :
- soit ils prolongent la durée de vie des primaires
- soit ils piègent les métaux pro-oxydants
- soit ils piègent l'oxygène
Parmi les anti-oxydant primaires on trouve des anti-oxydants naturels.
"Cette catégorie comprend également les antioxydants naturels, parmi lesquels les tocophérols (E306 à E309) sont les plus connus, et très couramment utilisés du fait de leur liposolubilité, de leur synergie avec d’autres molécules antioxydantes et de la possibilité de les utiliser « quatum satis ». En matière d’antioxydation, les formes γ et δ tocophérols offrent la meilleure efficacité, suivie par les formes α et β tocophérols. L’α tocophérol est la forme d’apport vitaminique (vitamine E) privilégiée : dans ce cas, l’apport peut se faire sous forme libre ou estérifiée. Par contre, lorsque c’est l’effet antioxydant qui est recherché, les tocophérols doivent être impérativement formulés sous forme libre, de telle sorte que la fonction hydroxy ne soit pas engagée dans une liaison ester.
Parmi les antioxydants naturels, le marché propose de nombreux extraits végétaux riches en molécules phénoliques ayant une activité de rupture de chaîne (extraits de romarin, extraits de thé vert, extraits de raisin…) dont le statut réglementaire n’est pas clarifié à ce jour en France."
Je relève une donnée importante : la vitamine E utilisée pour la'pport vitaminique comporte des tocophérols sous une forme qui n'est pas adaptée pour le rôle anti-oxydant. J'en déduis donc qu'il vaut mieux utiliser pour nos tambouilles de la vitamine E spécifique vendue à usage cosmétique et non des gélules destinées à être des compléments alimentaires.
Je note aussi qu’en France, le statut réglementaire d’autres anti-oxydants naturels est dans le flou…
Parmi les anti-oxydants secondaires, je relève des pistes intéressantes :
« Les antioxydants secondaires synergistes, prolongeant
la durée de vie des antioxydants primaires : c’est le cas de l’acide
ascorbique, hydrosoluble, et de son homologue plus liposoluble (jusqu’à 250-300
ppm), le palmitate d’ascorbyle. »
«Les antioxydants secondaires chélateurs de métaux, piégeant
les métaux prooxydants (fer et cuivre) : c’est le cas de l’acide citrique
ou des lécithines, qui présentent une efficacité pour des doses d’incorporation
faibles (à partir de 50 ppm) »
« Signalons également l’effet antioxydant très intéressant des phospholipides (lécithines) utilisés en synergies avec les tocophérols naturellement présents dans les huiles végétales, bien connu empiriquement depuis de nombreuses années, et démontré par des données objectivées dans une étude récente »
Donc, dans nos tambouilles, on pourrait penser que vitamineE plus lécithine, c’est mieux que vitamine E…Et moi qui n’apprécie pas la lécithine comme émulsifiant…Voilà peut-être de quoi m’inciter à l’employer…
La revue OCl est une édition John Libbey Eurotext, vous pouvez vous inscrire à sa news letter et consulter le sommaire des numéros et des articles sur leur site. Un certain nombre d'articles, comme celui-ci, est en accès gratuit complet.
Bonne lecture !
16 février 2007
Flagrant délit...
On m'a toujours dit que c'était pas beau de mentir...
"Les huiles vierges sont-elles meilleures que les huiles
raffinées ?
Non le raffinage des huiles ne modifie pas leur profil en acides gras. En retirant les composants susceptibles d’altérer la
qualité et la conservation des huiles de graines, il permet aussi de les rendre
neutres de goût pour respecter la saveur des aliments. Les huiles vierges de fruits comme l’huile d’olive ou
l’huile de noix ou la noisette peuvent être conservées sans être raffinées et
sont appréciées pour leurs goûts et saveurs bien spécifiques."
Source IFN = Institut français de la nutrition
Image libre de droits FreeDPI
"Huiles végétales et margarines : évolution de la
qualité, les solutions technologiques de la réduction des acides gras trans
(AGT)
Les acides gras trans (AGT) font l’objet de
développements récents intégrant plusieurs aspects d’ordre réglementaire
(Danemark, USA et Canada), scientifique à partir des résultats de recherche
intégrés dans les études et rapports d’experts (Codex alimentarius, Efsa,
Afssa) et technologique par les solutions progressivement mises en place,
certaines depuis déjà une dizaine d’années, pour contribuer à diminuer leur
niveaux de consommation. Si la majorité des acides gras insaturés sont sous
forme cis à l’état naturel, les apports alimentaires d’AGT ont trois origines
principales :
i) produits contenant des matières grasses de ruminants (produits laitiers,
viande ...), où les AGT proviennent de l’hydrogénation partielle des acides
gras polyinsaturés (AGPI) catalysée par les enzymes des bactéries du rumen des
animaux. ii)
matières grasses (huiles végétales ou huiles de poisson) partiellement
hydrogénées
iii)
huiles portées à des températures élevées comme à la dernière étape du
raffinage (désodorisation)."
Source ITERG :
Image du domaine public, site PDphotod
Moralité : Recoupez toujours vos sources...même celles qui on l'air les plus sérieuses...
Moralité bis : Ayyyyyyyyyeeeeeeeeeeeeeeeeeezzzz confiaaaaaaaaaaaaaaannnnnnnnnceeeeeeeee...Les produiiiiiiiiiiitssssssss induussssssssstrialiiiséééééééés soonnnnnnnnt boooooooons pouuuuuuuur vouusss... Gnark gnark gnark....
Image vidéo Disney.