Explications...
Je me rends compte que je risque de vous affolez avec ce texte sur la douleur...
Rassurez vous, je n'ai ni plus, ni moins "mal" qu'un jour ordinaire...
Juste,
mon phyto m'a demandé si j'avais mal...et je me suis lancée pour lui
expliquer la nature des "douleurs" que je ressens. Je ne parle pas des
douleurs classiques que je peux ressentir plus ou moins régulièrement
comme les inflammations de la gorge, les maux de tête, les arthralgies
etc., ça c'est connu, on fait avec...et c'est compréhensible pour tout
le monde...
Je parle des "douleurs" neurologiques...de ce qui se
passe au bout de mes bras...qui est bien moins gênant quà un moment,
toujours plus ou moins présent et qui me surprend parfois quand
j'empoigne un objet, ou que quelqu'un me frôle dans la rue...ce qui
continue à me donner la nausée quand j'attrape une spatule en bois ou
que je touche certains fruits, certains tissus...C'est si fort parfois,
que si je ne faisais pas un énorme effort, je lancerais volontiers ce
que j'ai dans la main loin de moi...
Pour expliquer ce qu'est
cette sensation, avec ces récentes expériences, je peux dire que je
peux scinder certaines douleurs en 2 parties...L'exemple le plus facile
à comprendre, je crois, est celui de la brûlure ou du doigt coincé dans
la porte...
La douleur est une information (ça c'est pas une
nouveauté), par contre, dans les cas que je viens d'évoquer, à la
lumière de mon récent vécu, je dirais qu'on reçoit (notre cerveau) 2
types d'information simultanés...mon doigt est endommagé, les tissus
sont abîmés, mon gars (je cause au cerveau là), bosse, envoie tous les
signaux nécessaires pour réparer...mais aussi...débrouille toi pour me
virer ce doigt de là de toute urgence...ça m'abîme...
Je trouve que
dans les cas que je cite, cette double information est perceptible...la
douleur locale, chaleur, brûlure, sensation, d'écrasement, gonflement,
éclatement, tout ce que vous voulez...et l'affolement des sens qui va
parfois vous faire avoir des réactions démesurées comme jeter l'objet
brûlant qu'on a saisi par erreur loin de soi, alors qu'il suffit
simplement de le poser.
Il y a même des fois, quand on ne peut
immédiatement se soustraire à la raison de la douleur, où l'aller
retour de l'information entre la main et le cerveau est
quasi-sensible...
Alors voilà, moi j'ai la seconde partie de
l'histoire...sans avoir la première...mon cerveau reçoit des fausses
informations dues à la lésion de la moëlle épinière et à la lésion
cérébrale, ou bien il fait des erreurs d'interprétation...bref...il y a
panique à bord...un festival de messages erronés, un cerveau qui
commande de se soustraire à un évènement qui provoque une douleur qui
n'existe pas...ni l'évènement, ni la douleur...
Là-haut, c'est un festival de messages qui s'entre-choquent...j'ai mal, mais je n'ai pas mal...
C'est
panique à bord, alerte rouge, sirène à fond...comme dans les films
quand la torpille approche du sous-marin...sauf que...ben, il n'y a
rien...rien de rien...nada de nada...
C'est pour ça que le seul
moyen que j'ai trouvé de gérer ça, c'est de me poser en
spectatrice...j'espère que je vais pas finir schizo, moi à force...mais
j'ai pas d'autres solutions pour le moment...
Alors pendant,
l'épisode de panique...c'est comme si une partie de moi croisait les
bras, levait les yeux au ciel et disait "C'est pas bientôt fini là-haut
?"
Z'imaginez la tête du toubib quand j'ai tenté de lui expliquer ça ???
D'ailleurs, j'ose pas imaginer votre tête non plus...
Blue